Un marché immobilier tournant au ralenti, les taux de crédit tendant à la hausse, la loi Pinel+ bientôt en place, des squatteurs arrêtés à Toulouse… découvrez à travers ces quelques lignes ce qui se passe sur la planète immobilière !
Bilan des six premiers mois de 2022
Un marché immobilier freiné et… fragilisé ! Voilà qui résume à peu près cette première moitié de l’année 2022 qui vient de s’écouler. Alors que beaucoup espéraient une remontée fantastique des prix cette année, les chiffres récemment dévoilés par MeilleursAgents confirment que cela n’a pas été le cas au premier semestre ! Selon le site spécialisé, les prix se sont généralement stabilisés dans certaines villes comme Nantes, Bordeaux ou Toulouse, et ont juste connu une « petite » hausse dans d’autres comme Lille, Nice ou Lyon durant la première partie de l’année. Le ralentissement au niveau national est plus qu’évident si l’on compare avec les années précédentes pour les six premiers mois : une hausse de 1,7% seulement cette année contre 3,8% l’année dernière, et 3,4% en 2020 et 2019. Côté dynamisme, on est bien loin du bilan de sortie de crise sanitaire en 2021 avec le fameux nombre record de transactions dans l’ancien qui grimpait à 1,2 million de biens vendus.
Les taux de crédit toujours en hausse… le marché encore freiné ?
Si le marché immobilier a perdu en dynamisme, c’est aussi essentiellement dû à la hausse des taux d’intérêts pour les de crédits immobiliers. Les taux continuent d’augmenter (+0.20% en moyenne au cours des 6 premiers mois 2022). Ces derniers craignent même de voir des taux d’emprunt jusqu’à 3% d’ici la fin de l’année. Dans ce cas-là, le nombre d’acquéreurs risque davantage de diminuer pour les mois à venir, surtout avec le maintien du mode de calcul du taux d’usure. Ce dernier oblige en effet les banques à se montrer encore plus sélectives, avec comme conséquence la hausse du nombre de demandes de crédits refusés. Si la situation ne change pas, le nombre de ménages pouvant devenir propriétaires devrait alors diminuer.
Loi Pinel : pourquoi ne pas en profiter avant les changements de 2023 ?
De nombreux professionnels de l’immobilier le clament haut et fort : c’est le bon moment pour profiter des taux de réduction maximum offerts par la loi Pinel, le fameux dispositif d’investissement locatif dans l’immobilier neuf. Le dispositif Pinel que l’on connaît aujourd’hui va prendre fin en décembre prochain pour laisser la place au Pinel Plus. Le dispositif offrira certes toujours la possibilité d’obtenir un avantage fiscal maximal, mais d’autres conditions entreront en jeu à partir de 2023, rendant ainsi plus complexe l’éligibilité. Si l’acquéreur veut être éligible au Pinel+, le bien qu’il souhaite acquérir doit se trouver dans un quartier prioritaire de la politique de la ville (QPV), ou doit afficher un niveau supérieur aux critères fixés en termes de performance énergétique (RE2020). Le logement en question doit également répondre aux nouveaux critères de surface (28 m² minimum pour un T1, 45 m² pour un T2, 62 m² pour un T3, 79 m² pour un T4, 96 m² pour un appartement 5 pièces).
Fait insolite : des squatteurs arrêtés dans une maison à vendre !
Beaucoup de vendeurs laissent leurs bien libre le temps de la vente car ils ont déjà trouvé leur nouveau bien. Toutefois, certains logements restent habités lors de la période de mise en vente, et ce, à l’insu des vendeurs. C’est justement ce qui s’est passé à Toulouse, dans le quartier de Marengo, où un agent immobilier a découvert que la maison qui lui a été confiée était en réalité squattée par des inconnus. Surpris en voyant la serrure de la porte abîmée, l’agent immobilier a contacté la police qui a rapidement envoyé des agents sur place. Ces derniers ont alors interpellé les squatteurs, deux personnes de la quarantaine, avant de les mettre en garde à vue. D’après l’enquête, les intrus dormaient sur les lieux durant plusieurs jours avant leur arrestation, et ils ont fini par avouer les faits. Voilà un nouveau cas de squat qui va pousser les propriétaires et les agents à redoubler de vigilance !